Maguy/Rapport GIEC et environnement – Prendre les décisions courageuses qui s’imposent

« La Caraïbe est un point chaud de biodiversité mondiale ce qui fait de ces îles un laboratoire exceptionnel ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a remis le volet Solutions de son dernier rapport, lundi 4 avril. Il souligne, en substance que, bien qu’il reste très peu de temps pour agir, l’efficacité peut être porteuse. Certains territoires sont, plus que d’autres, exposés aux dangers de l’inaction, de l’inadéquation entre cette urgence climatique déclarée et les mesures à initier pour se préserver de dommages irréversibles. Maguy Dulormne, spécialiste en écologie et en écophysiologie, membre de l’unité mixte de recherche Ecofog est enseignante-chercheuse au pôle Guadeloupe de l’Université des Antilles. Elle expose l’étendue des recherches et collaborations engagées en matière environnementale en Guadeloupe, dans la Caraïbe plus largement, et regrette « l’absence d’une  réelle volonté politique pour prendre les décisions courageuses et responsables qui s’imposent ».

Le changement climatique est l’aboutissement de plus d’un siècle de pratiques non durables, tant du point de vue de l’utilisation de l’énergie et d’exploitation des terres que de nos modes de vie, de consommation et de production (…)

Sans mesures urgentes de limitation de leurs effets, les changements climatiques menacent la santé, les moyens de subsistance des populations du monde entier, celle des écosystèmes et la biodiversité.

(Rapport du GIEC, volet Solutions, avril 2022)

Si vous deviez vous présenter en trois mots, lesquelles choisiriez-vous ?

Passionnée, tenace, idéaliste.

Vos spécialités sont l’écologie et l’écophysiologie. Que signifie « écophysiologie » ? Quels sont vos domaines d’intervention ?

L’écophysiologie est une discipline qui étudie la modification de la réponse des plantes aux contraintes de leur environnement, naturel ou anthropique. Les changements de comportement des plantes peuvent s’observer à plus ou moins grande échelle (de la plante entière au niveau cellulaire voir moléculaire).

J’enseigne la biologie et la physiologie végétale à l’Université des Antilles. Mes recherches portent sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers naturels soumis aux stress du milieu tels que la sécheresse ou la salinité. Je m’intéresse aussi au phénomène d’absorption des polluants (métaux lourds et pesticides) par la végétation.

La Caraïbe est un point chaud de biodiversité mondiale ce qui fait de ces îles un laboratoire exceptionnel.

En matière de phénomènes d’absorption des métaux lourds, des pesticides, difficile de faire l’impasse sur le chlordécone. Où en est la recherche en la matière ?

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