La rentrée ne sonne pas forcément la fin des plaisirs. Jessica Brudey a lancé, il y a quelques années, Foodîles, un véritable univers autour de la table créole. Elle ne cache pas son ambition : l’exporter au-delà des frontières de l’Archipel. Son défi personnel : évoluer dans un environnement entrepreneurial sain, qu’elle tente de créer au quotidien. Elle partage ici sa recette. Elle inaugure une nouvelle saison, ancrée dans l’intention de montrer celles qui proposent une alternative, comment elle s’y prennent pour y parvenir, pourquoi il est plus que jamais fondamental aujourd’hui de changer de braquet, d’envisager les choses autrement, de grandir, vraiment, un jour à la fois, chacun en fonction de ses moyens, de sa place. Ce sont, après tout, comme l’on dit en Guadeloupe, les grains de riz qui font un sac de riz.
Si tu devais te définir en trois mots, lesquels seraient-ils ?
Persévérance, vision et humanité
Humanité ?
J’estime plus que souhaitable que s’instaure à un entrepreneuriat sain, un entrepreneuriat bon. Pas cet entrepreneuriat de gladiateurs, qui s’affrontent sur un ring. On a souvent cette image d’affrontements plutôt que de collaborations, de coopérations…
Est-ce ainsi que tu perçois l’univers entrepreneurial ?
Oui. Un ring. Tandis qu’il suffit de changer d’entourage, de spectre, pour retrouver des conditions saines de travail.
N’est-ce pas pas là une vision féminine de l’entrepreneuriat ?
Je ne me suis jamais posée la question.
Je ne crois pas qu’il existe de différence. Je ne vois pas de différence sauf au niveau des obligations, des injonctions, sur la maternité, notamment. Mon compagnon est aussi entrepreneur. Nous sommes soumis aux mêmes obligations, aux mêmes pressions de rendement, de satisfaction du client.
La seule différence, c’est la charge mentale.
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